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Critique de Mimeko


Mimeko
03 décembre 2018
Cette version publiée chez Verdier poche, est celle qui a bénéficié d'une nouvelle traduction d'Anne Coldefy-Faucard en 2005 et concerne le premier tome seulement.
Avec Les Âmes mortes, Gogol nous plonge dans la Russie du XIX siècle et s'empare de personnages hauts en couleur, des notables aux serviteurs en passant par les petits fonctionnaires, il y dépeint les travers et la médiocrité des personnages, les propriétaires terriens pour certains bambocheurs, joueurs et querelleurs comme Nasov, pour d'autres comme Pluchkine plus avares qu'Harpagon, mais tous laissant leurs domaines allant à vau l'eau...Les soirées chez le gouverneur, président du tribunal, procureur ou chef de la police, sont autant d'occasions pour y décrire toute une société de province peu érudite, naïve, prête à être séduite par le premier venu qui passe - Tchitchkov en l'occurrence - un petit combinard qui souhaite acheter les âmes mortes - les paysans attachés au domaine des propriétaires et décédés - et ce, avant le prochain recensement, un projet dont je l'avoue, je n'ai pas compris la finalité, mais là n'est pas l'intérêt car le coeur du propos c'est la fresque sociale que Gogol nous offre...
Les Âmes mortes est une peinture sociale humoristique de la Russie provinciale du XIXème siècle que Gogol nous décrit avec toute sa verve et son style léger, une image de cette Russie encore féodale et cruelle, une Russie vérolée par les petites affaires de chacun, agissant pour leur propre intérêt, dans la démesure et dans l'instant sans penser aux lendemains qui déchantent, quelques facettes peut-être de l'âme slave.
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